Et bien nous y voilà. Après des mois d'attente, de longues heures d'hésitation, des questionnements, des doutes, de l'euphorie, de l'impatience, et des petites larmichettes, j'ai bien atterri à Vancouver.
Merci Air Transat de m'avoir permis d'arriver en un seul morceau, j'avoue que vu le prix du billet j'avais eu un peu peur. xD
Pour vous la faire courte (parce que c'est toujours mieux quand on ne s'étale pas en bavardages inutiles), le vol était... long. Oui je sais, haha.
Mais c'est vrai. 12 heures, c'est long. Je crois que ça représente plus d'épisodes de Friends que je n'ai envie d'en compter, et ceux proposés par la compagnie pour passer le temps étaient dans le désordre et doublés en québécois. Rien de bien transcendant, donc.
Après, j'avoue, certains passages étaient plus sympas que d'autres. Genre, le vol au-dessus du Groenland et des territoires du Nord-Est canadien - de la neige et la banquise à perte de vue, que du bonheur.
L'atterrissage à Calgary et ses merveilleux trous d'air durant lesquels mon petit cœur fragile a lâchement tenté de rentrer en France sans moi et sans parachute.
Le décollage de Calgary, le squattage de siège près d'un hublot et le survol des Rocheuses - une merveille, malheureusement un peu nuageuse.
L'atterrissage à Vancouver et l'espoir d'apercevoir un bout de la ville depuis l'avion à travers deux ou trois énormes nuages.
Et enfin, le pied au sol. L'aéroport, la queue monstrueuse à la douane, l'envie de se coucher, le décalage horaire qui s'accroche à tes paupières tel une arapède dépressive en mal d'affection (oui je sais, mes figures de style feraient rougir Hugo lui-même), l'envie de se coucher pour le week-end... et au milieu de tout ça, la joie d'être arrivée, de découvrir, de l'avoir fait et d'avoir des mois devant soi pour en profiter.
Le fin mot de l'histoire, c'est que je suis bien arrivée. Je n'ai pas pu résister, j'ai dit non au lit qui criait mon nom hier soir, je suis partie faire un tour jusqu'à la plage, et j'ai craqué pour cette ville avant même de l'avoir visitée. Les oies sauvages qui picoraient tranquillement sur le bord de la route au milieu de toute cette verdure, et le bruit de l'océan, m'ont vendu la destination mieux que n'importe quel Office de tourisme (et le ciel sait que je sais de quoi je parle, xD).
Je n'ai pas fait grand chose aujourd'hui malheureusement, mais je me rattrape demain. Histoire de jouer les touristes jusqu'au bout, je vais prendre la version Vancouveroise de notre fameux promène-couillon - et ici, au lieu d'un bateau bleu rempli à ras-bord d'allemands en tongs, c'est un bus rose à double impériale qui reverse 1$ par billet vendu à la recherche pour le cancer du sein.
On a la classe ou on ne l'a pas.
On se retrouve dans quelques jours pour plus de photos ! Là, malheureusement, j'ai découvert les limites de mon sens très relatif de l'organisation - j'ai oublié d'acheter des piles et je suis tombée en panne. Et oui, on se refait pas.